Aurélia Zahedi se lance sur ses pas en 2016 et poursuit sa quête depuis lors, se demandant si cette plante est intrinsèquement liée à Jéricho, dont elle porte le nom. En Palestine, aux côtés des Bédouins de Nabi Moussa et à travers ce qu’ils nomment Sahra’ charq al-Quds, le désert à l’est de Jérusalem, l’artiste écoute les silences et embrasse la diversité de perspectives, composant un récit protéiforme à plusieurs voix.
Vraie, fausse… Trois espèces botaniques correspondent à la Rose de Jéricho. En existe-t-il une véritable ? La plante reviviscente naîtrait au creux de la première cité du monde, qui en est aussi la ville la plus basse, riche en canaux et cultures, et proche du Jourdain. Pourtant, c’est dans le sable ou les pierres que la Rose éclot au contact de la pluie rare et précieuse qui fait fleurir le désert. Elle en est les yeux, les oreilles, le pouls subtil, le réceptacle d’histoires menacées de disparaître. Quand elle sort de sa dormance, ses branches sèches et recroquevillées se déploient, ses feuilles verdissent et elle répand de nouvelles graines. Au cœur de frontières disputées qui s’épaississent et se multiplient, la Rose se fait alors conteuse des turbulences de sa terre déchirée par la folie des hommes. Son ombre révèle l’atteinte morale, physique et symbolique à l’intégrité d’un peuple et nous invite, par la poésie, à prendre la mesure d’une identité étouffée.
Dans le hammam de l’ICI – Institut des Cultures d’Islam, les Roses de Jéricho d’Aurélia Zahedi se réveillent et distillent leurs témoignages au travers de cérémonies d’ouverture ponctuelles et d’une sélection d’œuvres créées au cours des cinq dernières années, dont certaines nouvelles pièces montrées pour la première fois. Naviguant de la terre au ciel, et du soleil écrasant du jour aux étoiles gardiennes de la nuit, l’exposition convoque ce qui rattache la plante à son territoire et à ses paysages. Elle nous rappelle la force de l’imaginaire dans des contextes contraints, voire d’exil interne, où les croyances, l’oralité et la mémoire oscillent entre surgissement et effacement.
Vraie, fausse… Trois espèces botaniques correspondent à la Rose de Jéricho. En existe-t-il une véritable ? La plante reviviscente naîtrait au creux de la première cité du monde, qui en est aussi la ville la plus basse, riche en canaux et cultures, et proche du Jourdain. Pourtant, c’est dans le sable ou les pierres que la Rose éclot au contact de la pluie rare et précieuse qui fait fleurir le désert. Elle en est les yeux, les oreilles, le pouls subtil, le réceptacle d’histoires menacées de disparaître. Quand elle sort de sa dormance, ses branches sèches et recroquevillées se déploient, ses feuilles verdissent et elle répand de nouvelles graines. Au cœur de frontières disputées qui s’épaississent et se multiplient, la Rose se fait alors conteuse des turbulences de sa terre déchirée par la folie des hommes. Son ombre révèle l’atteinte morale, physique et symbolique à l’intégrité d’un peuple et nous invite, par la poésie, à prendre la mesure d’une identité étouffée.
Dans le hammam de l’ICI – Institut des Cultures d’Islam, les Roses de Jéricho d’Aurélia Zahedi se réveillent et distillent leurs témoignages au travers de cérémonies d’ouverture ponctuelles et d’une sélection d’œuvres créées au cours des cinq dernières années, dont certaines nouvelles pièces montrées pour la première fois. Naviguant de la terre au ciel, et du soleil écrasant du jour aux étoiles gardiennes de la nuit, l’exposition convoque ce qui rattache la plante à son territoire et à ses paysages. Elle nous rappelle la force de l’imaginaire dans des contextes contraints, voire d’exil interne, où les croyances, l’oralité et la mémoire oscillent entre surgissement et effacement.
Aurélia Zahedi est une artiste plasticienne diplômée de l’École Supérieure d’Art d’Avignon (en 2011)
Vase lacrymatoire. Sculpture en verre soufflé, 37 x 7 cm, 2023 © Aurélia Zahedi, ADAGP, Paris
et de la Villa Arson à Nice (en 2013).
De 2016 à 2017, elle poursuit ses études avec un post-diplôme Offshore au sein d’un programme de recherche appelé « création et mondialisation » à Shanghai (Chine). En 2018, elle obtient le Prix Nopoto pour La Rose de Jéricho, ainsi qu’une bourse de l’Institut Français dans le cadre d’un projet international avec le soutien de la région Nouvelle Aquitaine. En 2021, elle obtient la bourse Fanak Fund pour la mobilité des artistes au Moyen- Orient, et la bourse Ekphrasis de l’ADAGP. Entre 2018 et 2022 elle co-fonde la Maison Auriolles, lieu de vie et de recherche.
De 2016 à 2017, elle poursuit ses études avec un post-diplôme Offshore au sein d’un programme de recherche appelé « création et mondialisation » à Shanghai (Chine). En 2018, elle obtient le Prix Nopoto pour La Rose de Jéricho, ainsi qu’une bourse de l’Institut Français dans le cadre d’un projet international avec le soutien de la région Nouvelle Aquitaine. En 2021, elle obtient la bourse Fanak Fund pour la mobilité des artistes au Moyen- Orient, et la bourse Ekphrasis de l’ADAGP. Entre 2018 et 2022 elle co-fonde la Maison Auriolles, lieu de vie et de recherche.
Patiens Quia Aeterna, coffre cérémoniel, détail. 167 x 32,5 x 32,5 cm, 2018, FRAC Limoges © Aurélia Zahedi, ADAGP, Paris